jeudi 24 avril 2014

Papillon de nuit

Peut-être m'étais-je un peu trop rapproché de la lumière pour comprendre quoi que ce soit ? 

L'éclat de l'astre incendiait en mille feux ma rétine, me rendant de plus en plus aveugle. Comme un vulgaire insecte, attiré par un néon, puis brûlé. Où peut-être suis-je simplement et irrémédiablement séduit par mon appétit de destruction ? Le papillon de nuit sait-il qu'il risque la mort en approchant désespérément la flamme d'une chandelle ? Et s'il le savait, s'arrêterait-il pour autant ? Entre mourir et être heureux, ou vivre sans éclats, le choix est assez évident. Je n'ai plus peur de la mort. Mais j'ai une incommensurable phobie du malheur. Ou plutôt, de la vie sans éclats. 

Je pourrais jurer être exactement à la même place qu'il y a six mois.

La roue de l'éternel retour qui tourne et tourne et tourne...

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