lundi 30 septembre 2013

Phallocraties

J'en étais là, à mon propre chaos
Lorsque j'entendis maints propos idiots
Sortir de la bouche d'énormes machos
Ces bêtes discutant, gens déloyaux !

D'une part, je vous entends glorifier très haut
Avec tant d'ardeur, ces corps empreints d'idéaux
Vous clamez à tous qu'ils sont tant beaux et royaux
À vous entendre, elles sont véritables joyaux

Et de l'autre, vous méprisez secrètement
Car, elles vous tiennent sous leurs grands enchantements
Ce corps, pour vous, est, ma foi, envoûtant
Mais il possède un esprit des plus flamboyants

Vous criez à tous ce désir si animal
De posséder, de combler, besoin domanial
Mais c'est à elles qu'est fait le plus grand mal
De votre point de vu archaïque et glacial

Femmes de ce monde, je vous en prie, levez vous
Car, pour vous, je me tiens debout
Menant un combat, tenant fortement mon bout
D'une cause qui n'est mienne, je l'avoue

Femmes de ce monde, je vous en prie, revendiquez !
Car, pour vous, j'ai tant prié et pleuré
Ne sentez-vous donc pas l’étrange pitié
Parcourant ce monde, poussières fatiguées ?

Femmes de ce monde, vous n'êtes pas que belles
De vos âmes d’or, l’on fera fêtes cérémonielles
Puisque vous êtes infiniment immatérielles 
Ne voyez-vous donc pas ce monde si surréel ?










dimanche 22 septembre 2013

Sans vergogne

Ô vous gens normaux qui vivez le jour
Parle-moi sans détour
De comment on mène une vie

Parlez-moi de ce qui est en vogue
De ce que je me dois d'apprécier
Vous, qui avez tant vogué

Parlez-moi de ces tempêtes intenses
Dont vous ne comprenez à peine le sens
Qui vous ont tant fait pleurer

Parlez-moi de ce bonheur si réel
Qu'il semble impossible à atteindre
Parlez-moi de l'engouement éternel
Le fameux septième ciel

Parlez-moi de votre pays
Celui où il fait bon vivre
Parlez-moi de l'interminable règne gris
De l'ordre préétabli

Parlez-m'en, allez ! Je veux tout savoir

Car, voyez-vous, je me ris de vous
Sans que vous compreniez bien sûr
Que votre existence est dérisoire
Et la mienne, porteuse de tout espoir





Voleur, assassin
Lâche, sans-dessin
Tuer l'esprit pour gagner le corps
Voilà toute l'ironie du sort

Aujourd’hui, tu deviens quelqu’un
Étranger, inconnu, importun
Et moi, je ne te reconnais plus
Cesse donc de feindre ton intérêt

Non, pour vrai, cesse. 



Là, maintenant, tout de suite
Demain est sans importance
Passé peu glorieux, futur incertain
Traçons immédiatement les lignes nébuleuses
D'un présent si magnifique




Nous

Nuit de passion, nuit d'orgasme
Nuit où l'on voudrait tant vivre
Nuit solitaire, je suis complètement ivre

Tu me parlais tantôt du zénith
D'accord, je sais qu'il m'habite
Tu parles tu parles, et moi je comprends bien vite
Tu parles tu parles, mais vois-tu le hic ?

Pénombre douce qui m'envahit
Porte moi, allez fais-moi rêver
Je te parle de la vie
Et toi cesseras-tu de me torturer ?

Toi, toi qui baise et vis l'exaltation
Toi qui goûte enfin au bonheur

Moi qui pense et qui écrit
Moi qui suis toujours seul

Et ce nous, si doucement chuchoté
Allez, cesse de me faire espérer


Nuit d'insomnie

Je n’en reviens toujours pas
Car en cette nuit comblée d’insomnie
Mes pensées ne sont que pour toi

J’aurais tant aimé te dire à l’époque
Toute la complexité de mon sentiment
Ô toi, beauté sans équivoque

Mais aujourd’hui, alors que tu n’es plus ici
Moi, je reste là-bas, coincé dans la pénombre
Entre ciel et terre, entre déchirure et envie
Entre passé et futur, maître absolu de l’ombre

Tu n’es plu et moi je suis
Seul, perdu et maintes fois retrouvé
Je gravite dans la solitude et la pluie
Ô nuage d’un désir déchu, cesse de me tourmenter