vendredi 18 octobre 2013

En attendant l'aube

La cigarette fume tranquillement
J'en suis là à observer le temps
Regard vide, secondes anéanties
Écroulé, le monde que j'ai bâti

Les temps que l'on passe seul
Valent-ils vraiment qu'on leur fasse la gueule ?
Ou s'agit-il que d'un néant
Un autre, dans mon cœur de trous béant

Le temps qu'il me reste,
Le temps qu'il me manque
Le temps qui s'échappe
Le temps qui se consomme

J'allume une autre clope
Et j'observe tout ce qui est perdu
Ce moment même, disparu
L'instant présent, expiré, quel flop

Et je sombre en pensant
Réfléchissant à tous ces moments
Où je n'ai exprimé
Ni amour, ni plaisir, ni satiété

De tout ce que j'ai pu vivre d'exaltant
De tout ce qui me passionnait
Mais surtout de tous ces gens
Côtoyés, tout simplement trippants

À vous, je vous dis une seule chose
Je vous aime de tout ce cœur
Qui voit plus gros que la pense
Et qui regrette son mutisme maladroit

Le temps s'accélère
L'aube s'est maintenant installée
Le temps devient silencieux

Et la cigarette, jusqu'au filtre, brûlée

jeudi 17 octobre 2013

La tête pleine d'idées

Je crie, je hurle
Je me débats
Personne ne le voit

La lourdeur est pénible
Cruellement solitaire
Et je me sens flancher
Sous un tel poids

J'erre, je survis
Mais à quand la vraie vie ?
À quand verrais-je la fin
De cette désagréable nuit ?

J'aimerais tant voir le jour
Qu'enfin l'on me comprenne
La vie, ce n'est pas tel qu'on la mène
C'est comment on l'apprécie

J'aimerais tant rire avec vous
Gens dont le bonheur désinvolte
M'irrite au plus haut point
Mais vivez-vous vraiment ?

Je n'en sais rien
Je ne fais que mon chemin
La tête basse, le dos courbé
Au travers de cette foule conformée

La tête pleine d'idées
Et le cœur
Maintes fois foulé

mardi 15 octobre 2013

Toujours aussi solitaire

Parmi tant d'invités

Je m'enfonce

Je sombre

Je meurs

Sur le fil

Le vide
Ce sombre abysse m’habite
Le gouffre
Il est là, tout près, qui me guette

J’étouffe
Je m’asphyxie du néant
J’ai peur
Incommensurable malaise,  le vertige

Le mur
Se dressant entre moi et lui
Guerrier sombre
Pouvoir corrompu sur ma défense

Je marche
Yeux bandés, à tâtons
Aveuglé
Qu'être derrière cette cloison

Et je me promène
Funambule
Entre deux
Fantômes

Coincé dans
Le Labyrinthe
De mes pensées
Et seul

Et seul, le cœur brisé



mercredi 2 octobre 2013

Ténèbres envoûtantes

Repas de minuit, repas d'un sans vie
J'erre, seul, et toujours, entre midi et nuit
Ô ténèbres enivrantes vous m'étouffez
Je vous hais d'un profond amour dévoué

Cessez, je vous prie, de me tourmenter
Avec Morphée, ne voulant point danser
Des fantômes, je suis entièrement blasé
Et seul, mon âme ne cesse de me hanter

Délivrances je cherche, sans jamais trouver
De ma tête, je vous en conjure, partez !