mercredi 19 février 2014

J'aimerais tant pleurer toutes les larmes accumulées qui n'ont jamais réussi à sortir. J'aurais tant aimé me vider de tout ce mal qui m'habite, cet étrange malaise d'un désagréable invivable. C'est comme si je perdais le contact. Où sont mes émotions ? Ai-je déjà eu un cœur ? Je suis si fragile, si nu derrière cette façade constante que je ne fais même plus de sens. Ai-je déjà eu un sens ? Y a-t-il vraiment une bonne raison de vivre ? 

Donne-moi un peu de souffle, car j'ai du mal à reprendre mon inspiration. Toi qui vibre de toutes tes cordes, moi qui sombre dans le pathétisme le plus extrême. Je ne cherche pas de podiums. Je ne cherche pas de gloire. Je cherche simplement un peu d'humanité compréhensive dans un monde où tout va de plus en plus vite. Je n'ai pas envie d'aller vite. Je n'ai pas envie de courir après votre bonheur. Mais c'est que, à côté du vôtre, le mien semble si petit, si insensé. Si inutile. 


Je ne navigue pas sur vos mers. Je ne sens pas votre brise qui gonfle vos voiles. Moi je dérive, à contre-courant. Et j'essaye tant bien que mal de m'en sortir avec ma situation. Où est passé mon bonheur ? L'avez-vous ramassé en chemin ? Lui qui semblait se noyer dans vos eaux. J'ai encore le goût de la vie. N'essayez plus de me le ravir. 

Et toujours ce même constat douloureux:

«Où est passé le lion ?»

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